Never Let Me Go de Mark Romanek

Publié le par DeshayesGaëtan.over-blog.com

D'après le livre "Auprès de moi toujours" de Kazuo Ishiguro
Avec Keira Knightley, Carey Mulligan, Andrew Garfield,Charlotte Rampling
Date de Sortie : 2 mars 2011 
Durée : 1h44
Genre : Clonage Club

Note : 

 

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Synopsis :

Depuis l'enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu'à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent.

 

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Ze Chronik :

Huit ans après son deuxième film, Mark Romanek qui m'avait fortement plu avec son "Photo Obsession"(2002) reviens avec un nouveau film,Never Let Me Go produit par Alex Garland(l'écrivain de La Plage mise en scène par Danny Boyle)

Adapté du livre britannique éponyme, Never Let Me Go prend comme point de départ le fait que la technique du clonage est une science connue et maitrisée depuis les années 50,des écoles de "clones" sont mêmes ouvertes afin de les faire grandir jusqu’à l’âge où ils seront en mesure de faire dons de leurs organes pour maintenir leurs originaux en bonne santé et augmenter leurs espérances de vie,bref une vie écrite d’avance avec au final un destin morbide,une date et un contexte de mort connue, autant de fatalités avec lesquelles doivent vivre les trois personnages du film dès leur plus jeune âge.

Romanek surf sur "The Island" de Michael Bay pour sa trame,en y ajoutant une pincée des oeuvres de Sofia Coppola pour y saler le tout.

 

 

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Never Let Me Go est au début, un film difficile à cerner au premier abord ,que ce soit dans dans sa forme.En voulant en faire un mélodrame simple et peu novateur dans la question du clonage,Romanek va en rebuter plus d'un,et dans son fond,son déchirement triangulaire poignant va rimer autour d'un thème ambigu qui flirte légèrement avec la science-fiction contemporaine.Si vous aimez l'action, les éclats, la compote de la société et que vous détestez la modération,je vous le dis direct, il est inutile de regarder ce film,car malgré tout ici,c'est loin quand même d'être de la véritable science-fiction.Venons en.

 

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Romanek pose avec Never let me go un moyen de réfléchir à notre humanité, à notre existence, ce qu'elle devrait en fait toujours permettre,j'en retiens après avoir vu le film que pour ma part,il se contente pour la première fois de présenter une démonstration sans jugement.Il expose simplement un fait, et le fais aboutir dans un jusqu’au boutisme effrayant,des questions sautent aux yeux à travers les images comme "Comment ne pas être indigné ? Comment ne pas être touché devant l’acceptation de la mort pour la satisfaction d’autrui ? Mourir pour les autres est-i-il une fin en soi ?Toutes ces questions remplies de réflexion font que je pense, que le réalisateur distille et a voulu nous arriver,dans son but, à nous faire réfléchir tout au long de son film avec cet argument phare qu'on se prend direct dans la poire: la suppression de toutes les maladies, les cancers, les maux de ce monde dont la petite phrase intro du générique qui nous met dans le bain!!

Never let me go traite aussi de l'intériorité de l'être, de notre rapport à la vie et à la mort,faut voir que tout le long du film,la société est presque absente, on l'entrevoit quelques secondes avec nos personnages mangeant dans un fast-food, quelques autres devant une agence de voyage, mais tout le reste se situe dans la nature que ce soit le paysage marin,la cambrousse hivernale!

 

 

 

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L’intrigue se construit donc en trois temps : le passé dans le pensionnat de clones où nos protagonistes grandissent et sont innocents à leur futur avenirs,ils sont dans cette demeure façon"Addams Family"à la recherche de l’éducation parfaite et d’un monde à cette image,mené par la baguette d'une directrice qui impose direct sa loi(Charlotte Rampling).Ensuite l’adolescence cruelle où ils réalisent leur condition de mortels, et pour finir celui de l’âge adulte,montrant un présent qui met en application leur peur en faisant voler en éclats leurs espoirs qui ont nourris en grandissant.

Faut savoir aussi que les paysages(la photographie est magnifique laissant un zeste de beautée à la tristesse),et sa musique souvent morbide surfant avec les caresses des violons,permet ainsi d'affronter les regards qui nous laissent apercevoir nos jeunes sont comme une vision poétique du monde.Un autre monde qui n'est finalement pas si différent du notre.On entre alors dans un véritable regard sur la condition humaine.Cela arrivera à un but qui sera la conclusion dans le monologue final d'une des filles du trio.

 

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Pour ce trio amoureux,Romanek choisit la belle Carry Mulligan,vue dans "Wall Street 2" d'Oliver Stone,c'est en quelque sorte avec elle qu'on suit l'histoire,Keira Knightley que je présente plus et Andrew Garfield,sorti du "Social Network" de David Fincher,qui ici obtient un très bon rôle de jeune homme perdu dans son idée,sa haine,sa peur,au contraire de Mlle Knightley qui livre une prestation sans grande saveur toutefois pas désagréable à voir à l'écran.Je me suis attacher facilement à ce trio et plus particulièrement à Carrey Mulligan, qui vole sans conteste la vedette à ses partenaires grâce à son jeu tout en retenu et se refusant à aller dans un pathos larmoyant inutile.

Le gros bémol du film,dirais je et qui ma notamment laissé perplexe tout le long(je n'ai pas lu le livre..), on peut se demander facilement au fil de l'histoire pourquoi les personnages, loin d'un système répressif, ne se refusent pas tout simplement de donner leurs organes,de fuir,ainsi pourquoi le personnage Tommy, joué par Garfield ,est victime des autres au début du film?,pourquoi le mensonge est omniprésent,et d'où viennent cette tripotée d'enfants auquel on connaitra le destin tragique,je pense que Romanek a voulu simplement livrer à travers ce sujet médical juste les déboires amoureux de trois personnages mettant ainsi à l'écart toute la réflexion initiale,ce qui rend le film,pas ininterressant,au contraire,à l'écart qu'il aurait pu en faire une oeuvre qui marquerait les années.

 

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Il flotte beaucoup et cela se voit, sur ce film une tristesse forte, une mélancolie bucolique qui plongera votre âme dans une douce méditation,et dés que le générique de fin se fait entendre, on en ressort comme assommée,consternée,et l'âme vaguant ailleurs quelques secondes....

 

 

 

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En conclusion,pour terminer cette chronik,Never Let Me Go se présente d’avantage comme un conte philosophique,en posant cette véritable réflexion sur l’homme et son existence, sur sa vie, sa mort et son droit de décider de sa destinée.Puis Si Romanek a fait beaucoup mieux avec "Photo Obsession",j'en retiens quand même que son "Never Let Me Go"reste une très belle oeuvre avec une jolie mise en scène,des jeunes acteurs tous très bon.Avec son final nous abandonnant sur une note triste comme un temps gris cafardeux d'hiver,son film est loin d'être ennuyant et vous fera réfléchir là ou la mort ici,prend une forme assez poétique pour en tomber amoureux ;-)

 

 

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Anecdotes :

 

 

Romancier britannique d'origine japonaise, Kazuo Ishiguro est plébiscité pour ses écrits : il a été nommé à quatre reprises au Man Booker Prize, l'un des prix littéraires les plus importants, a figuré sur la liste des "50 plus grands romanciers britanniques de tous les temps" établie par le Times et a remporté de nombreuses récompenses littéraires. Cet auteur, fasciné par les thèmes de l'amour, du sacrifice, du devoir et de la mémoire, a également reçu le titre d'Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique pour sa contribution à la littérature et celui de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Le roman d'Ishiguro a la particularité de mêler triangle amoureux et portrait d'un monde où le clonage humain est devenu possible. Le scénariste et le réalisateur de Never Let Me Go ont choisi d'adopter le même angle que le roman, à savoir narrer une histoire humaine avant tout. Mark Romanek, le réalisateur, explique ce choix : "De nombreux films de science-fiction sont construits autour de personnages tentant d'échapper à un gouvernement oppressif ou quelque chose de ce genre, mais ici c’est le contraire. Ces personnages-là ne s’enfuient pas parce (...) qu’ils n’ont nulle part où aller. Le film vous exhorte à serrer contre vous les personnes que vous aimez, ici et maintenant, parce que la vie est tellement courte... (...) Je tenais tout particulièrement à ce que le film soit romantique et qu’il constitue une expérience agréable en termes d’esthétique, car la vérité qu’il explore est teintée d’amertume."

Les producteurs de Never Let Me Go ont été contactés par Mark Romanek, à qui l'on doit le thriller Photo obsession avec Robbie Williams en 2001. Issu du monde des clips vidéo et de la pub, Mark a surpris les producteurs mais les a vite convaincus : "Mark est un réalisateur très doué, doté d’un style visuel puissant et qui fait son métier avec passion. Il était donc tout à fait logique qu’il réalise ce film" déclare Andrew MacDonald. Pour Ishiguro, "Mark est capable de créer des images qui pourraient paraître ordinaires à première vue, mais qui sont en réalité très étranges et riches de possibilités. Cela se rapproche du genre de sensation que j’essaie d’obtenir en tant que romancier". Le réalisateur confie son excitation à l'idée de mettre en scène le roman : "Je n’arrêtais pas d’y penser et j’ai commencé à rêver d’en faire un film." Quant au scénario, il "n’était pas très épais et allait droit au but, et c’était très excitant parce qu’on aurait dit qu’il attendait qu’un réalisateur mette de la chair sur son squelette."

Pour interpréter Kathy qui est également la narratrice du film, les producteurs ont choisi Carey Mulligan, révélée par Une éducation, pour lequel elle fut nommée à l'Oscar de la meilleure actrice en 2009. Le réalisateur ne manque pas de souligner l'admiration qu'il a pour la jeune actrice : "Son jeu est en apparence minimaliste, mais l’intensité qu’elle dégage est profonde. Elle entretient une relation avec la caméra, elle a conscience qu’elle peut transmettre beaucoup à partir de très peu. Pour être honnête, j’étais au départ intimidé par son incroyable talent, et j’ai eu du mal à trouver une façon de l’aider. (...) Sa façon de jouer a commencé alors à façonner la structure du film ; son jeu s’accordait parfaitement avec ma vision du style de Kazuo Ishiguro. Elle m’a également beaucoup aidé à définir la grammaire visuelle que je cherchais en adéquation avec la prose de l’auteur." Du côté de l'actrice, elle connaissait très bien le livre et son personnage : "avec Kathy, tout se passe à l’intérieur, ce qui selon moi la rend vraiment très intéressante." Elle ajoute : "J’adore le fait qu’il n’y ait en apparence aucun lien avec la science-fiction : on ne réalise que lentement que l’on se trouve dans un univers parallèle, qui n’est que la toile de fond d’une histoire d’amour (...)."

Les scènes du pensionnat d'Hailsham ont été tournées à Ham House, un manoir du XVIIe siècle, réputé également pour être l'une des plus célèbres maisons hantées de Grande-Bretagne. Pour les Cottages, l'équipe du film s'est installée dans une ferme du Hertfordshire. D'autres lieux ont été investis par la production : la jetée de Clevedon, la station balnéaire
de Bexhill, la plage d’Holkham dans le Norfolk et un vieil hôpital. 

L'équipe du film s'est entendue pour échapper à l'imagerie traditionnelle de la science-fiction. Les costumes n'ont pas échappé à ce principe, comme en témoigne Steven Noble, l'un des chefs costumiers : "Ce film était un véritable défi pour ce qui est des costumes car il se déroule dans un univers parallèle qui doit refléter un passé récent allant des années 70 aux années 90 tout en ayant l’air complètement intemporel. Ce n’est vraiment pas simple." Lui et Rachael Fleming ont principalement utilisé des vêtements d'occasion ainsi que de vieux uniformes de pensionnats. 

Carey Mulligan a dû apprendre à conduire pour ce film et a suivi un cours intensif de deux semaines mais a échoué lors de l'examen. La scène fut alors tournée sur une route privée pour permettre à l'actrice anglaise de prendre le volant. 

Il est amusant de souligner que certains membres de l'équipe du film ont collaboré de nombreuses fois avec Danny Boyle. Ainsi, Alex Garland a écrit les scénarios de 28 jours plus tard et Sunshine. Par ailleurs romancier, il a écrit La Plage, porté à l'écran par Boyle en 1999. Le premier film produit par Andrew MacDonald est Petits meurtres entre amis en 1994. Il produit par la suite Trainspotting, Une vie moins ordinaire, La Plage, 28 jours plus tard et Sunshine, toujours réalisés par le cinéaste anglais. Quant à Allon Reich, collaborateur de MacDonald, il a travaillé au développement et à la production de Petits meurtres entre amis et Trainspotting. Tessa Ross, productrice exécutive de Never Let Me Go, a financé Slumdog Millionaire et 127 heures. Mark Digby a créé les décors de Slumdog Millionaire, Millions et 28 jours plus tard. Enfin, Rachael Fleming a élaboré les costumes de Trainspotting, Une vie moins ordinaire, La Plage et 28 jours plus tard. 

 

La Bande Annonce :

 

http://www.youtube.com/watch?v=TNz8HgmcUfY

Publié dans Drame

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V
<br /> Maginifique film et vous en parlez bien mieux que je ne le pourrai jamais ! Merci pour cette critique.<br />
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