127 Heures de Danny Boyle

Publié le par DeshayesGaëtan.over-blog.com

D'après le livre d'Aron Ralston "Plus fort qu'un roc"

Avec James Franco, Amber Tamblyn, Kate Mara,Clémence Poésy
Date de sortie : 23 février 2011 
Durée : 1h33
Genre : Into the Roc

Note :  / 

 

 

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Synopsis :

Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah.
Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région.
Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations…
Il parle à son ex petite amie, sa famille, et se demande si les deux filles qu’il a rencontrées dans le canyon juste avant son accident seront les dernières.
Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence...

 

 

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Ze Chronik :

Pff j'en suis pas encore remis,j'ai tellement à dire que je ne sais ou commencer.Le réalisateur Danny Boyle une fois de plus est revenu pour mon plus grand plaisir, je dis cela car ce cinéaste ne m'a jamais déçu depuis la dé,tous ses films ont quelque chose de fort que je les aimes tous.Après avoir touché l'horreur,un retour sur l'argent,et joué avec la science-fiction avec 28 Jours plus tard,Millions, Sunshine et bien sur,Slumdog Millionaire,son plus gros succès qui empocha huit oscars en 2008,il revient avec 127 Heures,inspiré de l'histoire vraie d'Aron Ralston, le film adapte son propre livre "Plus fort qu'un roc" montrant ainsi comment le jeune homme, bloqué dans un canyon par un rocher pendant 127 heures,soit cinq jours, a finit par s'en sortir d'une manière que personne ,même lui, aurait pu imaginer,s'amputer le bras!but de ce carrière

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Certes, pourquoi voir un film alors qu'on connait le dénouement final?Boyle connait parfaitement ce qu'il tient entre les mains pour ne pas nous ennuyer comme d'habitude,son 127 Heures mélange l’expérience cinématographique et flirte beaucoup avec l’extrême en donnant une véritable émotion, cela vous touchera inévitablement par l’identification au personnage qu'est Aron Ralston.

C'est sur, on sait tous depuis le début qu’il va s’en sortir,mais toute la tension se nouera autour du " comment".En parallèle au drame qui m'a profondément toucher en pleine face, on assiste à la lente perte de repères d’un jeune homme plein de vie qui ne verra aucune issue heureuse à sa situation.

C’est le décor parfait pour Danny Boyle qui va vous en mettre plein les yeux et creusera quelques thèmes pas forcément inédits mais traités ici d'une façon plutôt originale que ordinaire. Rapidement le cinéaste placera une plongée de plus en plus profonde dans la folie d’un homme qui se sait terminé, avec à la clé ,les crises et hallucinations en tous genres,souvent avec de l'humour, mais également le portrait d'Aron qu’il aurait du être et qu’il sera peut-être si il s’en sort,c'est de là que sous ses airs sympathiques aux premier regard se cache un personnage tellement libre qu’il en est devenu égoïste à mort, et c’est ce côté sombre qui transparaitra le plus au final. 
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L'ambiance du film,je vous assure,n'est que stressante, oppressante, prenante donnant un réalisme incroyablement effrayant.Je vous le dis direct,pour ma part il m'a exaspéré.

Tout se déroule très vite,puisque le film commence avec Aron préparant ses affaires avec un générique speed à la Tony Scott.C'est même ainsi que Boyle dès le départ, nous glissera des petits indices pour la suite de l'histoire,et hop le voilà sur son Vtt slalomant les rochers de l’Utah.Notre aventurier casse cou tombe direct sur deux filles,dont la craquante Kate Mara,(aperçu dans Iron Man 2) avec qui il va faire quelques cascades.Direct,le personnage d'Aron en le voyant fait penser à Tom Hanks dans "Seul au Monde" de R.Zemeckis pour sa survie,et à Christopher McCandless,le héros d’Into The Wild,car ça se voit à l'écran,cette jeunesse rempli d'évasion en lui et ce qui l’excite le plus, c’est la nature, le grand vide terrestre,ça sera l’occasion avant le drame de découvrir que Ralston est un alpiniste doué, connaissant son chemin, mais un peu foufou et solitaire,il n’a d’ailleurs indiqué à personne où il partait passer le weekend,laissant même son portable loin de sa portée.
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Plutôt que de choisir le huis clos pur à la Buried de Rodrigo Cortès,qui parlait à peu prés de la même chose,l'enfermement d'un homme prisonnier,Boyle préfère à sa façon et c'est là le meilleur, de filmer des images très variées, alternant la caméra classique,la caméra numérique et même quelques plans filmés à l’appareil photo.Sa mise en scène est hors normes,des plans très larges sont utilisées avec des cadrages serrés et intimistes(quand Aron parlé face caméscope).Il ne ressort donc jamais de ce gros mélange de style une impression de gloubiboulga comme ça aurait pu être le cas et nous gonfler un max et faire tout pétocher l'aventure!
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En tout cas, le scénario,le travail apporté à la lumière,et à la photographie sont superbes Le côté documentaire caméra à l'épaule et caméscope apporte vraiment un sentiment de réalisme qui aide d'autant plus à vivre cette expérience au cours de laquelle notre malheureux va repousser ses limites. Pourquoi? Parce qu'il n'a pas le choix...c'est aussi simple que cela. 

Le temps de faire trois plongeons avec les demoiselles dans une crevasse rappelant Guillaume Canet et Léonardo DiCaprio dans "La Plage",autre film du cinéaste,et notre solitaire repart seul vers son destin. La beautée des décors, à savoir les canyons,les véritable fentes démoniaques dans lequel Aron se laissera prendrez au piège,cela permets de retrouver facilement au film l’atmosphère et le principe de l’enfermement,la solitude qui se dégageait déjà de Petits meurtres entre amis,et de Trainspotting.
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Dés lors,et ce qu'on attend le plus, le "Sujet" important, c'est l'accident,qui se produit loin du monde, très loin de toute trace de vie autre que le vol d’un corbeau et l’infinie mélancolie des trajets mécaniques des fourmis. 
C'est là que tout commence et va nous suffoquer de stress.Pendant 1h on assiste à ces cinq jours que va vivre Aron, son bras droit coincé sous ce maudit rocher,ce qui est fort,on ne s'ennuie à aucun moments.Boyle montre visuellement les pensées du héros dont ses envies d’eau, ses fantasmes, ses souvenirs avec son ex-copine joué par la belle Clémence Poésy"Harry Potter", qui a peu de présence mais qui illumine chaque plan de son sourire,et également quelques scènes à la limite du surréalisme, montrant l'homme parfois à la limite de craquer mentalement,ça donne des sensations de plus en plus intenses, jusqu'au véritable point de rupture, jusqu'à une folie contrebalancée par un esprit fort accroché à la vie,on est,je vous le dis, vraiment plongé dans la tête du héros.
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Autre bonne idée fort du metteur en scène est de filmer le plan du ciel qui montre les traces laissées dans le ciel par les avions,devenant de plus en plus nombreuses et qui montre simplement le temps défiler.On ne sortira que soulagé de cette dure épreuve, lors de sa libération après son amputation(une scène horrible mais utile) que plusieurs minutes tant la tension est présente jusqu’à la fin,au moment où il redécouvrira la lumière du soleil,le final est d’une humilité rare mais en adéquation avec le début du film.

Que dire de James Franco(Spiderman)jouant Ralston,il est complétement imprégné par son personnage qui mérite amplement l"oscar du meilleur acteur.Il trouve ici un magnifique rôle,on s'attache beaucoup à lui,un rôle vraiment marquant et abouti.Solitaire, souriant, blagueur, sportif, courageux, triste, peureux, parano, rêveur, amoureux et passionné,Franco épate et éblouit l'écran qu'on oublie parfois si c'est l'acteur ou le véritable Ralston qu'on voit à l'écran,puis faut dire que de jouer pratiquement l'intégralité d'un film sans personne pour vous donner la réplique,c'est toujours hard à jouer.
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Autre point fort, la musique,une fois de plus,Boyle reprend le compositeur A.R. Rahman avec qui il avait déjà collaboré pour "Slumdog Millionaire" et je dois avouer qu’il a bien fait car la soundtrack que j'écoute en boucle est simplement sublime,elle possède cette touche film d’aventure dramatique et viendra plusieurs fois jouer en opposition avec les images.

En conclusion,127 heures, au delà d’être qu’une simple adaptation, est avant tout une magnifique ode à la vie, à l’espérance, à la survie.Cela fait vraiment réfléchir sur le courage qu’il a fallu à Ralston pour faire ce qu’il a fait pour juste survivre,pour revoir les siens qu'il aime. Avec une mise en scène intelligente et virtuose ,un James Franco qui bouffe littéralement l'écran et une énergie débordante jusque dans la composition des plans et la musique, 127 Heures demeure pour ma part et de loin un des meilleurs films du cinéaste depuis Trainspotting, et je ne saurais pas vous mentir,je vous le conseille fortement,alors prenez une gourde, des bask,une casquette et accrochez vous si vous êtes prêts ;-)

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Anecdotes :

 

Il y a quatre ans que le réalisateur Danny Boyle voulait faire un film sur la vie d'Aron Ralston. Il a rédigé le script avant que le scénariste Simon Beaufoy, qui avait écrit pour le film à succès Slumdog Millionaire (2008), l'en fait en scénario avec peu de dialogue, soit environ une heure sans paroles.

Après l'annonce de Variety en novembre 2009 sur la rumeur de Ryan Gosling dans le rôle d'Aron Ralston et de News of the World informant que Danny Boyle avait Cillian Murph sur sa liste de choix, c'est finalement James Franco en janvier 2010 qui tient ce rôle.

Katie Featherston s'était présentée pour décrocher un rôle[9], mais a été préférée par Kate Mara en février 2010.

Danny Boyle a engagé en avril 2010 Lizzy Caplan pour interpréter Sonja Ralston, la sœur de l'alpiniste, et Clémence Poésy en juillet 2010, un petit rôle de la petite amie du randonneur, remplaçant Amber Tamblyn.

Le tournage a débuté en mars 2010 dans Moab et Salt Lake City dans l'Utah.

Avant le tournage, Danny Boyle et les producteurs du film ont effectué un premier voyage sur les lieux de l'histoire, guidés par Aron Ralston. Ce dernier, tout d'abord réticent quant à l'approche narrative choisie par le réalisateur, a peu à peu compris sa démarche et a fini par partager son aventure avec les cinéastes jusque dans les plus petits détails. "Travailler avec Danny a été une expérience phénoménale. Il est extrêmement perspicace et d’une grande créativité et il a aussi été très sensible à ce que cette histoire a de personnel pour moi. (...) Que ce soit dans les différentes réécritures ou à travers des rencontres et des entretiens avec les acteurs, il m’a impliqué plus que je ne l’aurais rêvé," raconte Ralston. 

Véritable film-concept, 127 heures s'est avéré être un défi de taille pour Danny Boyle, dont la "mission" consistait à tenir le spectateur en haleine pendant une heure et demie, avec un personnage condamné à ne pas pouvoir bouger. "Nous allions faire un film d’action dans lequel le héros est immobile !," résume le réalisateur, qui a ainsi travaillé minutieusement l'image et l'émotion de son film : "J’avais le sentiment que si nous étions capables de rendre le film viscéral et impliquant tant au niveau visuel qu’émotionnel, alors les gens pourraient se perdre dans l’histoire de la même manière qu’Aron s’est perdu dans les canyons." 

Après avoir suivi un entrainement intensif à l'escalade, James Franco s'est entièrement livré à l'interprétation de son personnage, au cours d'un tournage pénible et de longue haleine. "J’étais si à l’étroit dans le décor qui reproduisait le canyon que j’ai fini le tournage avec des bleus, des éraflures, des cicatrices. Ce tournage a été physiquement éprouvant. Mais c’était une situation très intéressante à jouer et Danny est un réalisateur époustouflant. Il déborde d’énergie et de passion, et il sait comment obtenir ce qu’il veut," se souvient l'acteur. 

L'équipe du film et le matériel ont été transportés en hélicoptère pour atteindre le Blue John Canyon, dont l'emplacement était particulièrement isolé. Les cinéastes ont ainsi dormi plusieurs jours dans un campement en pleine nature. 

Pour 127 heures, Danny Boyle est allé tourner dans le vrai canyon où Aron Ralston s'est retrouvé coincé. Mais pour des contraintes de temps et d'argent, l'équipe du film est allée scanner le relief de la crevasse pour la reconstruire en studio. Il a été en outre tout aussi difficile de placer les caméras. 

Cillian Murphy et Sebastian Stan ont tous deux été préssentis pour incarner Aron Ralston, tandis que Katie Featherston a auditionné pour jouer Kristi. 

Le film de Danny Boyle a parcouru de nombreux festivals du film à travers le monde. Après une escale à ceux de Telluride aux États-Unis, 127 heures a été présenté en septembre 2010 à celui de Toronto au Canada, puis à celui de Londres le mois suivant. 

Aron Ralston aurait fondu en larmes au Festival de Toronto, après qu'un spectateur lui ait demandé son opinion sur sa représentation à l'écran. Il aurait finalement répondu qu'il la trouvait stimulante. 

 

La Bande Annonce : 

 

 
 


Publié dans Aventures

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